Ce qui nous rajeunit
Vous trouverez ici des articles sur les recherches et les certitudes qui montrent des relations de causes à effets permettant le rajeunissement ou le ralentissement du vieillissement
Les articles
Ce qui ralenti ou accélère notre vieillissement?
Les solutions?
Je vous mettrais également ici les vidéos que j'ai réalisé sur ce sujet. Et vous avez ainsi la première ci dessous.
Qu'est ce qui ralenti notre vieillissement? Nous sommes capable de mesurer l'état du vieillissement d'une personne en comparaison d'une moyenne. En effet les extremités des chromosomes qu'on appelle télomères se raccourcissent avec l'âge et on sait les mesurer. Les facteurs qui induisent cela (épigénétique) sont environnementales: stress, état psychologique, alimentation, activité physique, sommeil... Ce n'est donc pas un hasard si on parle en détail de tous ces facteurs en prévention, car ne vous y trompez pas, l'impact de ce que vous faites n'a pas que des répercussions sur votre santé, cela en a aussi sur celle de vos enfants car une partie de ce que vous faites va se trouver dans vos genes transmis...
Impact de la sieste dans la santé du cerveau Une nouvelle étude, publiée dans Sleep Health, révèle que les siestes diurnes pourraient contribuer à préserver la santé cérébrale en ralentissant la vitesse à laquelle le cerveau se rétrécit avec l’âge. Des chercheurs de l’University College London (UCL – Londres, Royaume-Uni) et de l’Université de la République d’Uruguay ont expliqué que les siestes diurnes – de brèves périodes de sommeil pendant la journée – étaient un « comportement universel et répandu ». La plupart des enfants de moins de 3 ans font la sieste, elles deviennent moins fréquentes vers 6 ans et à l’âge adulte, avant d’augmenter à nouveau chez les adultes plus âgés. « Des recherches antérieures ont montré que la sieste avait des effets bénéfiques sur le plan cognitif, les personnes ayant fait une courte sieste obtenant de meilleurs résultats aux tests cognitifs dans les heures qui suivent que leurs homologues qui n’ont pas fait de sieste », soulignent les auteurs de l’étude. Les chercheurs ont donc entrepris d’établir s’il existait une relation de cause à effet entre la sieste diurne et la santé cérébrale. Sieste régulière et cerveau Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données de 378 932 personnes – âge moyen de 57 ans – issues de la UK Biobank. Sur les personnes interrogées, 57 % ont déclaré n’avoir « jamais/rarement » fait de sieste pendant la journée, tandis que 38 % et 5 % ont respectivement déclaré faire « parfois » et « habituellement » une sieste pendant la journée. Les personnes qui faisaient « habituellement » une sieste pendant la journée étaient plus âgées, moins susceptibles d’être des femmes, plus susceptibles d’être défavorisées, de fumer, de prendre des antihypertenseurs, d’avoir un diagnostic de diabète et de souffrir d’une maladie cardiovasculaire prévalente, expliquent les auteurs de l’étude. Les mesures de la santé cérébrale et de la cognition des personnes qui étaient génétiquement plus « programmées » pour faire la sieste ont été comparées à celles de leurs homologues qui ne présentaient pas ces variantes génétiques. Les résultats étaient attendus sur le volume total du cerveau, le volume de l’hippocampe, le temps de réaction et la mémoire visuelle. Pour évaluer la mémoire visuelle, on a demandé aux participants d’identifier correctement les correspondances de six paires de cartes après avoir mémorisé leur position. Le temps de réaction a été enregistré comme le temps moyen mis par les participants pour identifier correctement les correspondances dans une partie de Snap (jeu de cartes) sur 12 rounds. Valentina Paz, doctorante de l’Université de la République (Uruguay) et de la MRC Unit for Lifelong Health & Ageing de l’UCL, première autrice de l’étude, a déclaré : « Il s’agit de la première étude qui tente de démêler la relation de cause à effet entre les siestes diurnes habituelles et les résultats cognitifs et structurels du cerveau. » De courtes siestes en journée pourraient préserver la santé cérébrale Les chercheurs ont constaté une relation de cause à effet « modeste » entre les siestes diurnes habituelles et un volume cérébral total plus important. « Dans l’ensemble, les personnes prédisposées à faire la sieste avaient un volume cérébral total plus important », ont-ils déclaré. Ils ont par la suite émis l’hypothèse que cela « pourrait suggérer que la sieste régulière fournit une certaine protection contre la neurodégénérescence en compensant un sommeil insuffisant ». Les chercheurs ont souligné que la prédisposition génétique aux siestes pendant la journée était associée à un volume cérébral total plus important de 15,8 cm3, ce qui, selon eux, équivaut à un vieillissement de 2,6 à 6,5 ans. La Dre Victoria Garfield, de la MRC Unit for Lifelong Health and Ageing à l’UCL, et dernière signataire du papier, a déclaré : « Nos résultats suggèrent que, pour certaines personnes, les courtes siestes en journée peuvent être une partie du puzzle qui pourrait aider à préserver la santé du cerveau avec l’âge. » Cependant, les chercheurs n’ont pas trouvé de lien entre les siestes quotidiennes et le volume de l’hippocampe, le temps de réaction ou la mémoire visuelle, ce qui les a « surpris ». Ils suggèrent que des mesures cognitives « plus fiables » pourraient être nécessaires pour identifier ces effets. Réduire la stigmatisation des siestes quotidiennes Les auteurs ont reconnu que leur étude comportait certaines limites, notamment le fait que tous les participants étaient d’ascendance européenne blanche, de sorte que les résultats pourraient ne pas être immédiatement transposables à d’autres ethnies. Ils ont également souligné que même s’ils ne disposaient pas d’informations sur la durée de la sieste, des études antérieures suggéraient que les siestes de 30 minutes ou moins apportaient de meilleurs bénéfices cognitifs à court terme, et que faire la sieste plus tôt dans la journée était moins susceptible de perturber le sommeil nocturne. La Pr Tara Spires-Jones, présidente de la British Neuroscience Association, chef de groupe au UK Dementia Research Institute et directrice adjointe du Centre for Discovery Brain Sciences de l’Université d’Édimbourg (Royaume-Uni), a commenté l’étude en précisant qu’elle comportait des limites. « Les habitudes de sieste des participants à la UK Biobank ont été déclarées par eux-mêmes, ce qui peut ne pas être tout à fait exact », a-t-elle averti. Toutefois, elle a souligné que même avec ces limites, l’étude était « intéressante » puisqu’elle complétait les données indiquant que le sommeil était « important pour la santé du cerveau ». La Dr Garfield espère que « des études comme celle-ci, qui montrent les bienfaits pour la santé de courtes siestes, peuvent contribuer à réduire la stigmatisation qui existe encore autour des siestes diurnes ». Des études comme celle-ci, qui montrent les bienfaits pour la santé de courtes siestes, peuvent contribuer à réduire la stigmatisation qui existe encore autour des siestes diurnes. Financements et liens d’intérêts L’étude a été financée par le Programa de Desarrollo de las Ciencias Básicas, l’Agencia Nacional de Investigación e Innovación, la Comisión Sectorial de Investigación Científica, Comisión Académica de Posgrados, le National Heart, Lung, and Blood Institute, Diabetes UK, la British Heart Foundation. Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts. Valentina Paz, Hassan S. Dashti, Victoria Garfield. Is there an association between daytime napping, cognitive function, and brain volume? A Mendelian randomization study in the UK Biobank. Sleep Health, 2023, ISSN 2352-7218, https://doi.org/10.1016/j.sleh.2023.05.002.
Résumé sur les meilleurs aliments santé Les molécules qui nous protègent le plus des maladies et du vieillissement sont les polyphénols végétaux qui comptent plus de 10000 molécules différentes. La cuisson peut réduire la quantité de polyphénols végétaux de 75 à 80 %. Deux groupes importants de polyphénols végétaux font partie de la diète méditerranéenne et cumulent le plus grand nombre de démonstrations scientifiques: le resvératrol et les polyphénols d'olives. L'extrait d'olive doit être favorisé par rapport à l'extrait de feuille étant donné la présence de l'hydroxytyrosol dans sa forme active. La consommation des polyphénols d'olives permet un bénéfice santé significatif (5 mg / jour d'hydroxytyrosol et de ses dérivés). La quantité de polyphénols d'olives des huiles commerciales varie grandement : 23 à 751 mg/kg. Nous ne savons pas encore à quel point les effets bénéfiques des polyphénols d'olives pourront permettre un vieillissement en santé, mais il s'agit sûrement du meilleur potentiel décrit jusqu'à maintenant. Dans le détail Les polyphénols végétaux constituent une vaste famille de plus de 10 000 molécules ayant des effets bénéfiques variés. Provenant de différentes origines, les polyphénols ont, entre autres, des impacts antioxydants et anti-inflammatoires, des bénéfices cardiovasculaires, des effets préventifs sur le cancer et, pour certains, des effets antivieillissement. Les polyphénols végétaux sont des substances naturelles présentes dans les fruits et légumes. Les fruits tels que les raisins, les pommes, les pêches, les bleuets et autres petits fruits contiennent jusqu'à 200 ou 300 mg de polyphénols par 100 grammes. De même, un verre de vin rouge, une tasse de thé ou de café contiendra jusqu'à 100 mg de polyphénols. Les légumes, les céréales et même le chocolat contiennent aussi des quantités significatives de polyphénols. Les polyphénols participent au goût âcre (huile d'olive), à l'astringence, à la couleur, à l'odeur et à la capacité antioxydante des aliments. Les études scientifiques sur les polyphénols se sont multipliées au cours des dernières années afin d'identifier les molécules les plus bénéfiques. Nous en retrouvons dans plus de 350 aliments d'origine végétale consommés régulièrement par l'homme. Les polyphénols végétaux sont des substances produites par la plante qui n'ont pas un rôle de structure ou un rôle vital pour la plante. Ces molécules naturelles servent habituellement à défendre la plante contre des insectes, des microbes ou tous types d'agresseurs. C'est pour cette raison qu'il est préférable de conserver la pelure des fruits et légumes lorsque possible; c'est dans la pelure que l'on peut trouver les plus grandes concentrations des molécules produites pour la défense de la plante. C'est aussi pour cette raison que l'écorce ou les racines de certaines plantes sont particulièrement riches en molécules naturelles que l'on peut extraire. Les polyphénols végétaux sont composés de différentes familles de molécules dont on entend parler régulièrement. Par exemple, les flavonoïdes du soya (recommandés pour aider à réduire les symptômes de la ménopause), le resvératrol du vin rouge, les acides phénoliques (comme ceux du café), les anthocyanines des fruits rouges, les catéchines du thé vert, la curcumine du curcuma, et la quercétine des oignons et du chocolat. La présence et les quantités de ces molécules bénéfiques pour la santé dépendent du type de fruit, de légume, de légumineuse ou de céréale consommé(e). Leur lieu de croissance, la variété et la période de récolte peut aussi influencer leur contenu en polyphénols. La cuisson peut réduire la quantité de polyphénols végétaux de 75 à 80%. On pourrait penser qu'il est avantageux de manger nos fruits et légumes crus; et c'est vrai dans la majorité des cas. Toutefois, certains polyphénols et certains pigments sont difficilement assimilables à partir d'aliments crus, comme le revératrol des raisins ou le lycopène de la tomate. Dans certains cas, bien documenté par la littérature scientifique, il peut être justifié de faire appel à des extraits concentrés qui garantissent le contenu en molécules actives. Ils ont des effets bénéfiques sur les principales maladies associées au vieillissement. Les études épidémiologiques et les méta-analyses suggèrent fortement que la consommation à long terme des polyphénols végétaux procure une protection significative contre le développement de maladies sévères chroniques associées au vieillissement comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète, l'ostéoporose et les maladies dégénératives. Il est connu que 80% des gens seront affectés par l'une de ces maladies. L'olive, notre roi. Les olives proviennent d'un petit arbre. Bien qu'on les retrouve maintenant dans différentes régions du monde, le bassin de la Mer Méditerranée compte pour 98% de la production mondiale d’olives. L'huile d'olive constitue la principale source de gras de la diète méditerranéenne. La majorité des polyphénols de l'olive demeure dans l'olive lors du pressage pour extraire l'huile puisqu'il s'agit de substances solubles dans l'eau et faiblement soluble dans l'huile. Environ 5 % des polyphénols se retrouveraient dans l'huile et 95 % demeureraient dans le fruit. Ainsi, bien que les polyphénols d'olives soient des molécules très bénéfiques pour la santé, leur concentration dans certaines huiles est très faible. Les effets antioxydants des polyphénols d'olives sont parmi les mieux documentés. Aussi peu que 1 mg par jour de polyphénols d'olives est suffisant pour produire une réduction d'isoprostane, un marqueur précis du stress oxydatif. Le meilleur bénéfice santé: sport ou alimentation ? Une étude clinique récente (2013) fut réalisée sur 319 femmes sédentaires présentant un surpoids. Ces femmes ont effectué 150 minutes d'exercice aérobie par semaine, durant quatre mois, en utilisant l'isoprostane comme marqueur de l'oxydation. Celles qui présentaient les niveaux les plus élevés d'isoprostane, au début de l'étude, ont bénéficié du meilleur impact avec une réduction d'environ 25 %. Avec l’alimentation, on a mesuré une réduction de 35 % !! (mesurée pour la prise de 4,2 mg par jour d'hydroxytyrosol). Source: Dr Eric Simard, chercheur sur la longévité cellulaire. Best seller: Vivre jeune plus longtemps, édition Crescendo 2022 (non disponible en France).
Chronothérapie INSERM Pour optimiser vos déplacements, éviter d’attendre trop longtemps à la gare ou de vous retrouver coincé dans un embouteillage, vous savez sans doute à quel moment il est préférable de partir de chez vous. Et bien avec la chronothérapie, c’est un peu pareil : en administrant un médicament à la bonne heure, il est possible d’améliorer son efficacité et d’en réduire les effets indésirables. Pression artérielle, production d’hormones, fréquence cardiaque, immunité, capacités cognitives… Presque toutes les fonctions de notre organisme sont soumises à un cycle de 24 heures, le fameux rythme circadien. Ainsi, tout au long de la journée et dans chacun de nos organes, nos cellules adaptent leur activité au programme dicté par l’horloge interne nichée dans notre cerveau. C’est ainsi que notre niveau d’éveil, l’intensité de nos contractions intestinales ou encore notre température corporelle varie en fonction de l’heure. Et cela n’est pas sans conséquence sur l’efficacité de certains médicaments : il est en effet bien établi que ces oscillations circadiennes peuvent modifier la sensibilité de nos cellules à certaines molécules thérapeutiques. Alors autant en tirer parti ! C’est exactement ce que propose la chronothérapie, une approche dont l’objectif est d’administrer un médicament donné au meilleur moment de la journée (ou de la nuit !), en fonction de sa cible et des rythmes biologiques qui lui sont associés. En s’y prenant bien, il devient alors possible d’augmenter l’efficacité d’un traitement. Cette stratégie a notamment été développée en cancérologie, pour optimiser les chimiothérapies. Ces traitements s’attaquent aux cellules cancéreuses, mais ils sont aussi toxiques pour des cellules saines. Ils entraînent dès lors des effets secondaires parfois redoutables. Des scientifiques ont donc eu l’idée de rechercher le moment où les cellules saines d’un patient sont le moins sensibles possible aux molécules de chimiothérapie antitumorale. En traitant lors de cette fenêtre temporelle, il devient possible de minimiser les effets secondaires et donc d’augmenter la dose de chimiothérapie pour éliminer encore plus efficacement les cellules cancéreuses. Ces dernières restent en effet sensibles aux médicaments à toute heure, car elles échappent le plus souvent au contrôle de notre horloge biologique. Hélas, un aspect ne facilite pas un recours généralisé à cette approche : l’heure optimale pour administrer une chimiothérapie varie largement d’un patient à l’autre, en fonction de son sexe mais aussi de spécificités génétiques. La chronothérapie se développe néanmoins dans de nombreux autres domaines, en particulier en cardiologie ou dans la prise en charge de maladies inflammatoires (asthme, colite, rhumatismes…). Et sachant que la majorité des gènes dont l’activité est soumise au rythme circadien sont déjà la cible de médicaments ou sont connus pour jouer un rôle dans des mécanismes pathologiques, cette stratégie a de beaux jours devant elle. Pour aller plus loin On a récemment découvert que l’intensité de la douleur est contrôlée par notre horloge interne : dès lors, la chronothérapie pourrait améliorer l’efficacité des traitements antalgiques. En savoir plus sur cette piste Les crises d’épilepsie se manifestent le plus souvent à des moments spécifiques de la journée chez un patient donné : là encore, en administrant les traitements au bon moment, on pourrait optimiser leur efficacité et/ou réduire leurs effets secondaires. Hépatite fulminante, stéatose hépatique ou dégénérescence maculaire liée à l’âge : la chronothérapie pourrait profiter à de nombreuses autres maladies. Source INSERM OCT 2022 https://www.inserm.fr/c-est-quoi/a-la-bonne-heure-cest-quoi-la-chronotherapie/