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ludovicgermont

Pourquoi nos métiers de professionnels de la santé sont en train de changer?



Ce n’est pas un scoop de dire que l’activité liée à la santé se dégrade en qualité: hôpitaux surchargés, médecine libérale en burn out, kinés sous l’eau… C’est très clair: le Titanic coule et on écope. On ne parlera même pas du fait qu’ils soient sous payés au vu des années d’études, des responsabilités… Bref c’est la merde, et fait pas forcément étonnant, de moins en moins de jeunes rêvent d’embrasser ces professions.


Pourrait-on faire mieux?

C’est toujours pareil, il faut plus de moyens financiers, former plus de monde, revaloriser toutes ces professions… Donc, ce sont des choix politiques dans une vision qui cherche sans arrêt ses priorités. Il n’y a pas de mieux à attendre ces prochaines années. Tout le monde en est pleinement conscient.


Pourrait-on faire différemment?

Sur le papier oui: il suffirait d’éviter les maladies.

En réalité non, car cela suppose que les gens soient acteurs de leur santé, et ça c’est plutôt rare. Il faudrait qu’ils mettent en place des stratégies gagnantes et donc de changer quelque chose dans leurs vies. Or personne n’a envi de changer, et pour être tout à fait honnête, c’est assez dur de changer des habitudes.


Chez la jeune et moins jeune génération, le scrolling et la consommation de shorts impactent fortement leur attention: ils en ont de moins en moins et n’ont plus le temps de rêvasser ce qui permet d’être créatif et de se poser un peu de questions sur soi ou sur le monde. Ils vont avoir de plus en plus de mal à se concentrer. Ils consomment certes de l’information (et surtout du divertissement), mais ne vont pas en faire grand chose. Autant dire que leur motivation santé est très faible: d’abord ils sont jeunes et donc pas très soucieux d’une santé en apparence bonne, ensuite leur self contrôle et leur capacité de motivation à changer est très faible par rapport aux autres générations.

La motivation santé a plusieurs sources: un idéal de vie, une idéologie pour certains mais c’est rare (bio, végétarien…), la peur d’être malade pour d’autres, mais elle vient surtout assez tard avec les premiers soucis de santé.


Et c’est la toute l’ironie sur la santé: on connait de mieux en mieux pourquoi on est malade, et quoi faire pour ne pas l’être, et la société va avoir de plus en plus de difficultés à appliquer ces connaissances dont elle n’a d’ailleurs pas forcément connaissance.


Nos métiers de professionnels de la santé sont en train de changer parce que nous nous formons constamment. Nous comprenons de mieux en mieux la douleur et les causes qui les donnent. Nous comprenons de mieux en mieux l’impact de l’hygiène de vie sur la santé. Et nous savons donc ce qui fait une vie en pleine santé…

C’est pourquoi, nos consultations changent.

En ce qui concerne concrètement l’ostéopathie, nous ne proposons plus uniquement des manoeuvres passives, et nous intégrons progressivement des propositions d’exercices. Nous modifions notre communication vers ce qu’on appelle « l’alliance thérapeutique »: définir ensemble la meilleure stratégie que vous voulez mettre en place. Enfin nous discutons des causes des douleurs et de maladies: à savoir l’équilibre physique (manque ou excès d’activité physique) et l’équilibre mental ou émotionnel (le stress, le manque de récupération psychique…).

Ces quelques exemples de changements dans ma profession est possible car le temps de consultation est plus long (1h) et mieux rémunéré (60 euros) que beaucoup d’autres professions de santé.

Il faut noter que ces changements ou améliorations de notre prise en charge ne sont pas pris en compte dans les médias comme je peux le constater dans le dernier hors série de 60 millions de consommateurs consacré aux traitements du dos. Pourquoi? Parce qu’on interroge des responsables de syndicats qui sont des politiciens ne pratiquant plus vraiment leurs professions. Mais aussi parce que les professionnels ne sont pas toujours à jour, et donc n’ont pas encore évolué.


Alors la réflexion que j’ai aujourd’hui est la suivante: comment apporter toutes les nouvelles données scientifiques sur la santé que l’on a, qui vont maximiser la santé, l’espérance de vie, le bonheur et la satisfaction de vie de chacun, à une société qui de plus en plus, ne se sent pas concernée, et va avoir de phénoménales difficultés à modifier ses comportements addictifs?

Je reste persuadé que la solution pour les Don Quichotte modernes que nous sommes, est l’information qualitative sur les supports utilisés: les réseaux sociaux.

Je vais donc faire une série d’information courte sur les solutions sur les réseaux. Et si vous voulez aider la démarche, il suffira de liker et de partager. L’idée est d’améliorer la sensibilisation à sa propre santé.


Voila, bonnes fêtes de fin d’année à vous tous, et prenez grand soin de vous.


Ludovic

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